Effectivement, lorsque l’on compare la rémunération du chef de l’Etat avec celle de stars du sport, de rentiers et autres businessmen de premier plan, elle apparaît faible.
Les écarts de revenus sont aujourd’hui beaucoup trop élevés, et la fortune de certains n’a aucun sens ni ne peut se justifier. Que l’on gagne confortablement sa vie parce que l’on travaille plus ou mieux, parce que l’on a des compétences rares et que l’on exerce des responsabilités particulièrement importantes, cela est normal. La discrimination est en la matière un moteur de projets et de performances. Mais, encore une fois, nous assistons à beaucoup trop de dérives.
Ces dérives sont moins indécentes que dangereuses, car une fortune excessive conduit au déséquilibre des pouvoirs.
Nos systèmes économiques et sociaux ne peuvent pas stopper l’accumulation et la concentration de fortunes ; les prélèvements ne font que les ralentir. D’un autre côté, cette quête immodérée de l’argent est responsable d’une grande partie des problèmes : guerres, grand banditisme (drogue, maffia, contrefaçon, prostitution, paradis fiscaux...), escroqueries, etc.
A cela il n’y a qu’une solution, qu’aucune Société n’a jamais appliquée : le plafonnement des revenus.