La République deviendrait-elle schizophrène ?
Tout ce que j’ai réalisé, je l’ai toujours fait en solitaire intégral.
Depuis belle lurette, j’ai constaté qu’on ne peut pas compter sur la République qui trop souvent marche sur la tête.
Concernant la justice, j’ai déjà donné, une dizaine de fois, j’ai été mis en examen pour des incriminations politico-administratives et, bien entendu, à chaque fois j’ai bénéficié d’un non-lieu.
Cette affaire de mise en examen de l’ancien Président de la République, Jacques CHIRAC, pour de supposées infractions commises entre 1977 et 1984 s’inscrit dans un véritable contexte de schizophrénie.
Ancien Député, j’étais parlementaire lorsque le 1er Ministre, Jacques CHIRAC, nous a fait voter la 1ère loi de moralisation des mœurs politiques.
Il était clairement précisé que toutes les turpitudes politico-financières antérieures étaient effacées dans la mesure où il n’y avait pas d’enrichissement personnel.
A cette époque, l’ensemble des citoyens avait été largement informé sur les mœurs politico-financières débridées et l’affaire des employés « fictifs » de Paris a été largement médiatisée.
Les citoyens français ont donc voté à deux reprises pour Jacques CHIRAC, Président de la République, en toute connaissance de cause
En poussant l’absurde jusqu’au bout la mise en examen de Jacques CHIRAC pour des supposées infractions connues de tous revient à accuser le peuple français de complicité.
A quand la mise en examen du peuple français ? La République juge-t-elle toujours au nom du Peuple français ?
Dans ce contexte, quelle est la différence entre François MITTERAND et Jacques CHIRAC ? Pour Jacques CHIRAC, on savait tout avant les élections, concernant François MITTERAND, on a tout su après...
Dr Jean Kiffer
Ancien député
Conseiller général de Moselle
Maire d’Amnéville-les-Thermes