Encore des vieilles lunes réactionnaires qui nous sont présentées comme des idées neuves. Il n’y a rien d’étonnant à ce que la valeur-travail soit scandée par les patrons et leur presse : c’est eux qui gagnent plus quand leurs employés travaillent plus. Mais nous ne vivons pas dans une société de production. Tout ce "travail plus", il produit plus, mais nos sociétés gavées jusqu’à plus soif sont incapables d’absorber toute cette production. D’où l’émergence de métiers inutiles, de consultants, de marketeurs et autres "services" dont l’unique but est de payer les gens à faire quelque chose. Le travail, de nos jours, sert (un peu) à produire, et (beaucoup) à occuper la population qui sans ça, s’occuperait de sujets qui ne la regarde pas, comme par exemple "mais pourquoi je suis au smic et pas mon patron".
Et pour ce qui est de l’intéressement/participation/actionnariat, je vois bien dans mon entreprise que ces très menus avantages sont surtout le prétexte de la DRH pour ne pas augmenter les salaires fixes. Donc, à mesure que le temps passe, le pourcentage de variable augmente, au détriment du fixe. Et alors ? Eh bien alors je trouve un peu raide de devoir partager avec mon employeur - privé - la précarité inhérente à l’acivité d’une entreprise commerciale. Ce n’est pas la vocation d’un employé que d’assumer un risque. Et pour ce qui est de la "performance individuelle", si on peut espérer l’appliquer à un commercial, c’est plus compliqué de fixer des objectifs chiffrés à d’autres métiers, ou pour être précis, à tous les autres métiers. Alors, du coup, c’est "à la tête du client".
Mais c’est sûr que quand on n’a jamais travaillé de sa vie, toutes ces considérations se perdent un peu dans le "les pauv’patrons y sont écrasés de charges et de règlements, y faut libérer le travail".