@ l’auteur : Le (seul ?) mérite est d’alerter l’opinion et de provoquer un débat. Sur les méthodes et les assertions, Bové est sans doute un peu léger. Mais la biodiversité est un vrai sujet de débat, et plus le public s’y intéressera, plus nous aurons une chance de prendre les bonnes décisions.
Vous dite : « que question risques environnementaux, il y a plus urgent ». Cela est vrai. Mais doit-on attendre la catastrophe ? En quoi faut-il sélectionner certains risques et pas d’autres ? Il faut lutter contre tous les risques. Les pesticides, les engrais à trop forte dose, ET les OGM. On ne sait rien sur l’impact de ces OGM libérés dans la nature. L’amiante aussi était « super bien » avant 1997, on en mettait partout. Et puis tout à coup, on fait semblant de découvrir une catastrophe sanitaire. Il n’est pas souhaitable de refaire le coup de l’amiante avec les OGM. Où alors, que ceux qui veulent cultiver les OGM prennent une assurance pour garantir que si je troupe un pollen d’OGM dans mon jardin, je puisse réclamer des dommages et intérêts, puisqu’ils sont si certain de contrôler leurs OGM. Ce qui est choquant avec les OGM est que si mon voisin décide d’en cultiver, moi je n’ai aucune possibilité de m’en protéger. Je n’ai plus le choix. Les OGM attaquent donc la liberté de les accepter ou non, c’est pour cela qu’ils posent un problème grave. Puis-je être garanti (et remboursé avec dommage et intérêts) si le maïs normal que j’achète, par exemple pour nourrir mes poules, s’avère être infecté par une proportion de maïs OGM ? Et puis l’autre face du débat est qu’avec ce type de semense, les agriculteurs sont prisonniers des industriels, ce n’est pas acceptable sur le plan moral, financier et humain. En conclusion, les OGM seront acceptables si et seulement si les réponses claires sont obtenus et des garantis sont données. Mais aujourd’hui, même les réponses, nous ne les avons pas. Et ne me dites pas que si les autres pays font des conneries, il faut les faire aussi.