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Bernard Dugué Bernard Dugué 12 janvier 2008 09:57

Un mot pour finir. Je reconnais la forme provocatrice de l’article, qui sans doue a desservi le débat mais le fond est avéré et cette instrumentalisation et manipulation d’avis d’experts ne va pas dans le bon sens. Dernière info sur le monde

 

Le sort du maïs transgénique MON 810 n’est pas scellé. Mercredi 9 janvier, le sénateur (UMP) Jean-François Le Grand, président de la Haute autorité provisoire sur les OGM, rendait public l’avis qu’elle venait de rédiger sur ce maïs de Monsanto, estimant que son usage soulevait des "doutes sérieux".

 

Cette présentation répondait aux conditions évoquées la veille par Nicolas Sarkozy pour activer la clause de sauvegarde, bloquant la culture du maïs transgénique en France. Mais la journée de jeudi a vu l’avis remis en cause, bousculant ce

 

Douze scientifiques et deux non-scientifiques membres de la Haute autorité provisoire (qui compte quinze scientifiques et dix-neuf non-scientifiques) ont publié un court texte "apportant des précisions" sur cet avis. Ils font remarquer que celui-ci "ne comporte pas les termes de "doutes sérieux", pas plus qu’il ne qualifie les faits scientifiques nouveaux de "négatifs"." Les signataires se déclarent "gênés par le décalage entre l’avis tel qu’ils l’ont rédigé et sa transcription" par M. Le Grand lors de sa présentation à la presse. Ils regrettent par ailleurs "le manque de temps qui ne leur a pas permis, d’une part, de réaliser une expertise plus complète du MON 810 selon les critères de l’expertise collective, et, d’autre part, de relire sereinement l’avis avant sa diffusion".

En fait, raconte Frédéric Jacquemart, représentant de France nature environnement dans l’Autorité, "l’avis a été rédigé ligne à ligne. Aucune n’a été écrite qui n’ait été approuvée par tous. Il y a eu un débat sur le terme de "doute" : était-il sérieux, légitime, minime, voire colossal ? Au final, on a convenu que la qualification de "doute sérieux" dépassait le langage scientifique et revenait au politique." La contestation de l’avis a trouvé d’autres relais. Après avoir projeté le film écologiste La Onzième heure à l’Assemblée nationale, le président de celle-ci, Bernard Accoyer (UMP), a vivement contesté jeudi l’avis de la Haute autorité : "Nous ne pouvons nous satisfaire de tels verdicts d’un comité nommé avec peut-être un peu de précipitation, qui serait l’autorité incontestable."

 


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