Avec tout le respect que je dois à un membre du corps médical, je me permets quelques rectifications :
-Monsieur Chevallier n’est pas malade du SIDA mais séropositif, précision apparement inutile pour les médias grand public, ce qui change bien la donne. Il peut de ce fait arrêter son traitement pendant quelques mois, sans courir un grand danger.
-On n’a de cesse que de présenter la franchise comme une mesure solidaire, or c’est une dépense forfaitaire encore plus injuste que la TVA, puisque tout un chacun (sauf les personnes passées en dessous d’un certain niveau de ressources), doit payer la même somme.
-Qui doit être responsabilisé en l’occurence ? Le patient, qui ne peut acheter de médicaments remboursés (ou si peu) sans ordonnance du médecin, ou le médecin, qui bien souvent alourdit l’ordonnance (constaté couramment par moi et des proches : pas moins de 4 médicaments pour un simple rhume et aucune question sur le mode de vie du patient, aucune recommandation) ?
-Comment se fait-il qu’à chaque gouvernement de gauche, les dépenses de santé aient été maîtrisées et le "trou" de la sécu quasi-résorbé, et que ce soient les gouvernements de droite, après quelques années de pouvoir, qui tirent la sonnette d’alarme sur une situation qu’ils ont eux-mêmes créée ?
-Pourquoi quand ils s’agit des dépenses de santé, taxe-t-on indifféremment ceux qui sont touchés par des maladies graves et avérées, et ceux qui consomment des médicaments pour des raisons de "confort", d’une manière compulsive "presse-bouton" pourrait-on dire ? S’agit-il de faire la "leçon" aux malades sérieux ?
-Vous insinuez dans votre article, avec une rare perfidie (si ce monsieur était hétérosexuel, aurait-on droit à ce procès ?), que Monsieur Chevallier serait responsable de sa maladie. Or, en 1987, lorsqu’il apprend sa séropositivité, il n’a pu être contaminé qu’avant les campagnes d’information sur les préservatifs. Lui faire le procès de sa contamination est proprement ignoble.
-Il est par contre avéré qu’un médicament dont on connaissait la nocivité de longue date, l’AZT, qui n’était pas destiné à traiter les séropositifs, a été administré en toute connaissance de cause à des doses telles qu’on lui doit sûrement plus de morts qu’aux maladies opportunistes du SIDA.
http://fr.wikipedia.org/wiki/Zidovudine
http://www.vih.org/combat/archives/article.asp?num_article=493&num_revue=6