Vous avez bien raison de vous poser - de nous poser - la question. Je crois qu’il nous faut d’abord être clair sur les termes - les mots - que nous employons. Je ne suis pas, moi non plus, économiste mais de mes études passées dans ce secteur il me reste la définition du mot croissance dans la bouche des économistes (que ceux qui sont économistes ici commentent mon propos). La croissance pour les économistes est un concept, pas une réalité physique comme les scientifiques la considère. C’est à ce titre d’ailleurs qu’il n’est pas stupide de parler de croissance négative. Le bon fonctionnement de notre économie actuelle n’est assurée que si nous créons de la valeur. La question est donc de savoir si cette création de valeur peut être indéfinie ou pas ? Et aussi au passage comment cette création de valeur est partagée. C’est un autre problème.
Si nous fonctionnons à valeur constante, il est clair que nous aboutissons à un appauvrissement général, sauf à maintenir la quantité de personnes constante, ce qui n’est pas possible.
Si on reste avec les règles du jeu actuelles, il est clair que cette création de valeur ne se fait pas aujourd’hui de manière harmonieuse, le pillage des ressources naturelles en Afrique et ailleurs, l’exploitation des hommes dans les pays dits émergents, la pollution généralisée, etc .... Peut être, plus que le sytème lui même, ce sont les conditions dans lesquelles il fonctionne qui sont à revoir entièrement. Sans être trop optmiste, on peut considérer en regardant l’Histoire, que celui ci n’a pas trop mal fonctionné jusqu’à maintenant. Je suis d’accord pour dire que ce point de vue est contestable mais dans ce cas, quelle est l’alternative ? Car je me souviens aussi que l’économie n’est pas une science exacte et que les hommes sont les hommes. Ce n’est pas par hasard si nous en sommes là.