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Johan Johan 11 mars 2008 17:54

Très bon article

 

1) Selon moi il n’y a pas de transparence, puisqu’il y a un coût non négligeable à relever et à comparer le prix des produits. France 2 a noté une grande différence entre les prix des mêmes produits de marque de deux grandes enseignes (Auchan et Casino si je me souviens bien). Ce qui prouve que les problèmes de seuils de revente à perte et de prix catalogue sont loins d’être les seules raisons de la fixation des prix en supermarchés.

 

Le rapport Attali vise à les supprimer rapidement (Châtel est d’accord avec lui sur ce point), ce qui ne suffira donc pas. Au contraire, la pratique des produits d’appel (quelques produits vendus pas trop chers pour attirer le consommateur, va s’intensifier).

 

Je suis donc plutôt réservé quant à cette réforme.

 

2) La généralisation des offres de fidélisation masque un petit gain de pouvoir d’achat. Les prix montent, mais il y a souvent des réductions ou des produits gratuits en échange de ses informations personnelles (problème démocratique) et de la captivité du consommateur (qui contribue à faire baisser la concurrence).

 

C’est pourquoi je pense que l’Etat devrait interdire ces pratiques pour les grandes surfaces de vente.

 

3) De l’aveu d’un cadre d’une grande enseigne, les consommateurs se rendent naturellement au point de vente le plus proche. Nous pouvons donc envisager la subvention de petits points de vente de proximité pour l’alimentaire, ou la réservation d’emplacements pour des enseignes se conformant à des exigences de prix. Rien ne nous l’interdit, et ce serait une bonne façon d’intensifier la concurrence.

 

4) Une méthode assez vicieuse pour lancer une guerre des prix serait de boycotter purement et simplement une seule enseigne afin que celle ci, piégée, se voit obligée de se lancer dans une guerre des prix avec les autres. Ce boycott aurait vocation à s’arrêter lorsque les prix seront redevenus raisonnables.

 

5) Les supermarchés font une marge importante sur les produits frais. Pourquoi ne pas encourager des distributeurs alternatifs, coopératifs, sur ce secteur ? Leur réserver des emplacements à proximité des grandes surfaces permettrait de pénaliser les intermédiaires.

 

6) Ceci étant dit, la régulation et l’incitation ont des limites, comme vous l’avez justement fait remarquer. La nationalisation ou la création publique d’une chaîne de distribution serait un moyen d’insérer dans un secteur oligopolistique un acteur jouant le jeu de la concurrence.


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