J’avoue ne toujours pas bien comprendre le modèle : C’est à la fois un outil, une « méthode » d’efficacité rationnelle qu’il faut apprendre à maîtriser, et qui « échappe » à la volonté de chacun comme tout groupe échappe à chacun de ceux qui le composent, ce que j’appellerais un phénomène chaotique. Je ne vois donc pas qui peut le maîtriser et comment.
Si il a été créé par les hommes pour servir les hommes, il semblerait que ceux ci aient joué aux apprentis sorciers puisqu’ils ne peuvent plus le contrôler.
Quant à la prise de risques, si celle-ci était assumée au départ par les détenteurs du capital, c’est à dire les capitalistes, aujourd’hui ce sont les salariés qui servent de variable d’ajustement, par les délocalisations, les taux de profit étant fixés par les investisseurs.
Et en ce qui concerne le poids de la réprobation morale de la société il est à peu près nul, le seul résultat etant de se faire taxer de « repliée sur elle-même, vieillissante, craintive et sécuritaire », comme c’est le cas de la « vieille Europe », c’est à dire la France et l’Allemagne.
Pour moi, le capitalisme a changé de nature après 1989, et je ne sais pas s’il est possible de revenir en arrière...