Je suis d’accord avec Argoul pour dire que le capitalisme ne devrait être qu’un outil, contrebalancé par le pouvoir de l’état dans les domaines où il est inefficace. Le problème, c’est que le libéralisme d’après 89 vise à vider les Etats de leur substance, en les assèchant financièrement et en leur opposant des groupes financiers internationaux de dimensions telles qu’hormis les USA, ces états ne peuvent plus rien contre leur pouvoir.
Nous vivons en 2005 et devons faire avec le monde qui va. Il faut se méfier des formules toutes faites qui semblent frappées au coin du bon sens, car si on remplace 2005 par 1940, on sent bien qu’il y a quelque chose qui cloche dans la formule...
Le rejet du christianisme - et de la religion en général - a bien eu lieu au siècle dernier, justement à cause de la complaisance de l’Eglise pour l’inquisition et - plus récemment pour le nazisme. Et c’est dommage, car le matérialisme a amené plus de catastrophes que de lumière...
Vous semblez pensez que la caricature texane n’est qu’un mauvais moment à passer, et qu’ensuite la raison reviendra. Pour les communistes aussi, le stalinisme n’était qu’une période transitoire, un incident de parcours et que le vrai socialisme n’allait pas tarder à s’épanouir. On a vu ce qu’il en a été.
Quant à la gestion privée de secteurs relevant du service public, on a vu aussi ce que ça donne : réseaux de transports tombant en ruines, médecine ne soignant que les patients et les maladies rentables, pérennisation des problèmes lorsqu’ils relèvent d’un secteur lucratif, etc.