Ce qui m’a profondément étonné dans ce fiasco, c’est l’imprévoyance des autorités.
Pourtant, un tel déroulé était pourtant prévisible dans de telles conditions : un service d’ordre disproportionné, et l’absence de dialogue préalable avec les manifestants, ne pouvaient que conduire à des débordements et des "bavures".
Le sentiment qui se dégage est double : d’une part, satisfaction de voir que le pays des droits de l’homme ait pu démontrer que sa capacité de mobilisation et de protestation demeure intacte lorsqu’une cause mérite d’être défendue, d’autre part tristesse à l’égard des sportifs, pris entre les feux de la nécessaire neutralité du sport, les valeurs de l’olympisme, et les revendications des tibétains.
IL eût pourtant été facile de consulter les manifestants à l’avance, pour concilier les légitimes démonstrations et le parcours symbolique de la flamme olympique. Cela aurait permis un dispositif allégé de sécurité, et la possibilité à chacun d’exprimer ses valeurs. Au lieu de quoi, la manifestation a tourné à la tragi-comédie. Bel exemple de gâchis.