Encore une réaction très française : nous n’arrivons pas à réussir dans le "footbiz" donc il faut y mettre fin. Et pourquoi, pour une fois, ne pas essayer de nous mettre nous aussi au "footbiz" et d’être compétitif ?
Franchement, après avoir vu Liverpool-Arsenal cette semaine, et à un degré moindre Getafe-Bayern hier soir, je suis prêt à payer pour le "footbiz" si ça implique de voir ce genre de matchs régulièrement. Et les personnes dans les tribunes, notamment les supporter de Liverpool, n’avaient pas l’air particulièrement attristés par le fait qu’il n’y ait pratiquement pas d’anglais dans leur équipe. Et question "glorieuse incertitude du sport", nous avons été servi.
Et nous, qu’avons-nous ? Une longue litanie de 0-0 entre Nancy et Lille tous plus soporifiques les uns que les autres, le tout devant 3 pelés et un tondu et dans un silence de cathédrale ; des entraîneurs qui jouent pour ne pas perdre au lieu d’essayer de gagner, certains (Antonetti) allant même jusqu’à dire qu’ils ne jouent pas à fond car ils ne veulent surtout pas être qualifiés en Coupe d’Europe l’an prochain ! On croit rêver !
Le problème du foot français n’est pas le "footbiz" ; son problème, c’est que la plupart de ses protagonistes (présidents, entraîneurs, joueurs, supporters) ont une mentalité de losers, ils préfèrent se plaindre et crier à l’injustice fiscale plutôt que d’essayer de lutter. Comme si Paris, Marseille, Bordeaux ou Monaco n’avaient pas plus de moyens que des clubs turcs, portugais ou écossais !
Le jour où le foot français aura compris que l’objectif d’un sport, a fortiori professionnel, est de gagner, on aura fait un grand pas ; en attendant, remercions Dieu et les ingénieurs d’avoir inventé la télévision par satellite.