Vous noyez le poisson. Si les fonds ne sont pas à l’origine de l’aumentation des prix des matières premières, l’afflux de milliards de dollars représente une part non négligeable de la hausse actuelle. Même si c’était que de dix pourcent, payer dix pour cent de plus pour sa bouffe quand on commence à crever de faim c’est inacceptable. Et on sait très bien que les fonds spéculatifs apportent toujours plus de volatilité à un marché qui a besoin de stabilité.
Les gentils fonds de pension U.S., écartés des commodities pour des questions reglementaires, se sont amusés à faire des swaps pour profiter de la manne. Et le Congrès U.S. est à l’heure actuelle en train de songer sérieusement à serrer les vis.
Comme l’a dit un congressman, ’les gens sont en train de préparer leurs fourches’.
D’autres ont exprimé une évidence qui semble échapper à certains sur ce fil : on ne gagne pas du fric sur la pénurie alimentaire. Ou alors on mérite le sort qui était réservé aux spéculateurs en grains dans le passé - on les pendait.
Et c’était très bien ainsi.