Bonjour,
En 90, suite à l’ouverture à l’est, ma famille a reçu Victor Atanasiu, journaliste roumain. Un membre de notre smala décida, à la fin d’un repas, de l’enregistrer dans une interview. J’étais chargé du son et devais le monter quand Victor prenait la parole, car il manquait de timbre et d’assurance, et aussi le baisser quand son interlocuteur intervenait de façon passionnée. Mais, son insistance et le ton de sa voix tranchait et devenait plutôt impressionnante pour Victor qui avait dû connaître « les moyens de faire parler » pratiqués sous son ancien régime.
Et, curieusement, Victor s’est subitement transformé et détendu dès que le micro a été coupé. Il est devenu beaucoup loquace, a rectifié quelques propos, se justifiant sur son hésitation, et affirmé avec bien plus d’audace des vérités qu’il n’aurait jamais énoncé sur la bande magnétique. Le Off était bien plus riche, à l’initiative de l’auteur a qui il n’était plus besoin de poser la moindre question, on ne pouvait plus l’arrêter, il se libéra d’un large éventail d’anecdotes, chacune enrobée naturellement dans son sentiment approprié et c’est cet épisode qui m’a permis de comprendre la réelle différence entre le deux modes.
Actuellement, on en apprend beaucoup plus sur les Off du premier ministre, de Rachida, sur les caméras cachées d’Envoyé Spécial mais simplement si leur auteurs sont des spécialistes de la langue de bois, de la politique des potiches du gouvernement, et du mensonge généralisé des acteurs du management industriel sans foi ni lois...et la trame de la politique de notre président-longues s’était affirmée lors d’un Off discret, mais éloquent quant à son poids en vérité cachée, que révèlent les skyzophrènes communs :
Ce que promettait Sarkozy lui-même : "Je serai un président comme Louis de Funès dans Le Grand Restaurant : servile avec les puissants, ignoble avec les faibles. J’adore", déclarait-il en off à des journalistes le 16 février 2007, depuis la piscine d’un grand hôtel à La Réunion ...