Ce qui me désole dans ce débat, c’est la fantastique prégnance d’un discours discutable.
Y a-t-il même un problème des retraites ?
Comme "on" nous le serine depuis 30 ans, ça doit être vrai.
Je le redis, ce bon docteur Goebbels ne se trompait pas en affirmant "qu’un mensonge suffisamment répété devient une réallité". Surtout quand "on" tire toutes les ficelles.
1) Si le chômage baissait de moitié les caisses de l’Unedic seraient en équilibre.
2) Les chiffres cités entre le pourcentage d’actifs et d’inactifs concernent la population en âge de travailler (il faut aussi lire les notes en bas de page). Déja il y a des différences entre les pays sur l’âge minimum, mais ce n’est pas là ce qui importe.
Ce qui compte c’est le même pourcentage sur l’ensemble de la population. Dans les années 50, il y avait 30% de la population scolarisée et peu de retraités. Mais l’éducation d’un enfant coûte plus cher qu’une retraite.
Seulement si l’éducation est à la charge de l’ensemble des citoyens par le biais de l’impôt, les retraites sont gérées par une caisse séparée, gérée conjointement par les syndicats et le patronat.
D’un côté la proportion d’inactifs par actif dans l’ensemble de la population est à peu prés la même qu’il y a 60 ans, de l’autre l’une des dépenses est budgétisée et l’autre pas.
De l’art de comparer des carottes et des téléviseurs.
3) Celà a déjà été dit, ce sont toujours les actifs qui payent que ce soit dans le système par capitalisation comme dans celui par répartition.
4) L’élévation du niveau de vie a été tel que nous payons, proportionnellement, moins que nos parents pour leur retraite. Et celà continuera.
Et n’oublions pas que nos fameuses "charges" sociales sont en réalité des cotisations : une part du salaire "mise de côté", différée, pour être reversée en cas de maladie, de chômage ... ou de retraite !
Tout ceci pour en arriver à la conclusion qu’on nous bourre le crâne de manière à ce que nous ne voyons pas que le "problême des retraites" se résume en gros à :"Comment faire pour s’en mettre encore plus dans les poches, et en culpabilisant ceux qu’on pigeonne ?"