L’enjeu essentiel de la phase de la construction européenne dans laquelle nous nous trouvons est en effet le renforcement de la dimension démocratique des institutions europennes.
La manière dont l’Europe s’oriente dépent déjà du vote des électeurs. En effet la désignation de gouvernements conservateurs dans de nombreux pays d’Europe et l’élection d’une majorité d’eurodéputés de droite conduite aujourd’hui à une politique essentiellement conservatrice. Si la gauche dispose après les prochaines élections européennes d’un poids plus significatif voire d’une majorité au Parlement européen alors les choses pourrotn être autrement.
Toutefois on ne peut pas se contenter du cadre institutionnel actuel pour faire fonctionner la démocratie européenne et les institutions doivent être réformées afin de renforcer encore plus les procédures démocratiques. Le traité de Lisbonne, déjà ratifié par 21 des pays membres de l’Union, nous permettra une fois entré en vigueur, de faire des pas significatifs dans ce sens en renforçant notamment le rôle du Parlement européen, qui sera co-législateur dans un plus grand nombre de cas encore, mais aussi des parlements nationaux qui pourront veiller au respect du principe de subsidiarité.
En toute hypothèse l’élection de 2009 doit être le moment du débat sur l’Europe. Espérons que les partis oplitiques et les citoyens engagés sauront faire vivre ce débat à la hauteur de l’enjeu.