Bonjour,
Je me joins au choeur : excellent article ! Il m’a réjouis notamment par le rapprochement qu’il fait entre éducation dans le cadre familial, management et politique.
L’obéissance est au centre de la relation politique, puisqu’il s’agit de faire faire. Le rapport de domination correspond sans doute à la couche reptilienne de la pensée politique. Mais les choses ne s’arrêtent pas là. La menace est souvent plus efficace que la force : avec la force, on fait ; avec la menace, on fait faire.
Des 4 réponses à l’agression décrites par Laborit, l’inhibition est la plus naturellement politique. C’est aussi ce qui permet les grandes oeuvres et l’évolution de la civilisation. L’inhibition est une capture des volontés qui peut permettre une grande accumulation d’énergie.
Il ne s’agit pas d’avoir une approche univoque et manichéenne de ce que décrit Liliane. La tentation est grande, mais on peut en tirer bien mieux. Le problème, c’est le contrôle des mécanismes organisés d’inhibition. Pourquoi avons-nous tant de mal à prendre de la distance avec l’idéologie dans laquelle nous baignons : qui est capable aujourd’hui de faire une critique de la démocratie, ou de la confusion entretenue entre la morale et la politique ? ou des processus techniques constamment présentés comme neutres ? La critique est bien le contraire de la culpabilisation.