Je ne voudrais abrutir personne avec des chiffres mais ces derniers sont parlants
En 2006 15.1% des salariés à temps plein en France étaient payés au SMIC.
Les différents dispositifs d’exonérations de cotisations sociales pour les salariés proches du SMIC aggravent ce problème. Les économistes appellent cela une trappe à bas salaires.
dans le même temps :
En 2006, sur 97 milliards d’euros de bénéfices nets, les groupes du CAC 40 ont versé 32 milliards d’euros aux actionnaires et rachetés pour 8 milliards d’euros leurs propres actions, afin d’en faire monter les cours en bourse et accroître le rendement par action.
Pour 2007, ce sont plus de 100 milliards d’euros de bénéfices, dont environ 40 milliards seront versés aux actionnaires.
Autrement dit, 40% des bénéfices ont servi, en 2006, à enrichir les actionnaires, au lieu de financer la recherche, les qualifications, les salaires ou de développer l’emploi.
En 2006, 76.1 milliards d’euros de dividendes ont été distribués (dans les sociétés non financières), (Source Alternatives Économiques, n°265, Comptabilité Nationale).
En 2006 les entreprises en France ont perçu 65 milliards d’aides sous différentes formes
Ces 65 milliards représentent quasiment deux fois le déficit budgétaire français.
Ces aides n’ont pas rempli leur objectif de créations d’emplois.
De plus, un rapport de la Cour des comptes dénonce le coût et l’inefficacité des aides des collectivités territoriales aux entreprises. Ces aides représentaient en effet 6 milliards d’euros en 2004, soit 4 % des dépenses totales des collectivités territoriales et plus du quart des recettes de la taxe professionnelle.
Autres données issues du magazine « challenges » sur les plus grandes fortunes professionnelles (septembre 2007) :
Le total des 500 plus grandes fortunes professionnelles de France est passé en un an de 200 milliards d’euros à 280 milliards et pèse désormais 15% du PIB contre 6% il y a 10 ans.
L’origine de cet enrichissement général des fortunes provient de la flambée des cours de la bourse, de la multiplication des opérations juteuses de rachats d’entreprises et du retour en grâce des valeurs d’Internet.
Ce sont ces fortunes qui ont bénéficié le plus des baisses d’impôts et exonérations diverses du bouclier fiscal (coût estimé à 15 milliards d’euros) adopté par le Parlement l’été dernier.
Alors quand je lis que les consommateurs sont directement responsables des délocalisations, avec leur envie de consommer à tout prix, je me demande sur quelle planète vit le rédacteur de ces lignes.
Pour moi il s’agit surtout d’une victime lobotomisée (une de plus) par l’idéologie incantatoire ultra-libérale.
De grace réveillez-vous et voyez qui sont les vrais responsables !