@wangpi
Bien tourné, le pamphlet, difficile d’être contre sans une bonne charreté d’arguments historiques et surtout culturel.
Moi, j’aime bien les américains lorsqu’ils n’hésitent pas à se remettre en question voire même mettre en cause leurs prétendues "valeurs" qui ne sont en fait que des justifications de leur priorité absolue à faire du fric (just do it, affirme sans rire Nike comme étant sa principale raison d’exister...).
J’aime bien lorsqu’ils mettent en pratique leurs principe de liberté avec cohérence, sans pour autant hésiter à prendre des mesures contraignantes sans tergiversations.
Cela dit, ils sont collectivement imbuvables dès qu’ils pointent leur nez dans les affaires des autres, pour la simple raison qu’ils ne font jamais l’effort de chercher à comprendre d’autres motivations, d’autres principes, d’autres priorités que les leurs.
Et par dessus tout, cette crasse imbécile étalée par les neocons (les bien nommés !) au commandes en ce moment, cette arrogance ignare et dangereuse menant à des coups tordus et des prises de position ingénument perverses, heureusement contre-productives et pratiquement toujours vouées à l’échec... au prix de milliers de morts et de destructions tous azimuts.
Mais l’Histoire a la caractéristique de bégayer et Hérodote (le vrai, celui des enquêtes), remarquait justement que la cause de la chute des hommes ou des nations est précisément ce qui a été la raison de leur réussite.
C’est ce qui se passe aujourd’hui, et j’ai noté une similitude frappante entre les USA de Bush et l’Athènes de Périclès : une arrogance dominatrice confortée par la maîtrise des échanges commerciaux et des technologies guerrières qui poussent le pays à mépriser voire malmener ses alliés et à sous-estimer ses adversaires potentiels en même temps qu’une "interventionnite" aiguë chaque fois que les intérêts économiques semblent courir un risque réel ou supposé, et par laquelle le pays s’épuise à son rythme.
Le parallèle est saisissant et l’Amérique de Bush semble s’appliquer consciencieusement à régulièrement reproduire point pour point et dans tous les domaines les schémas qui ont abouti à la destruction d’Athènes après un siècle de massacres et de mises à feu et à sang du monde grec d’alors.
Ce qui se passe depuis une dizaine d’années donne le vertige, et me met d’autant plus mal à l’aise que malheureusement je devine la fin... et regrette de ne pas être né chinois, ou indien !!