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Savinien 23 septembre 2008 22:07

Aux fumeuses consolations de la religion, je préférerais toujours l’élégance d’Epicure qui dit, à propos de la mort : "Le plus terrifiant des maux, la mort, n’a donc aucun rapport avec nous, puisque précisément, tant que nous sommes, la mort n’est pas là, et une fois que la mort est là, alors nous ne sommes plus."( Lettre à Ménécée). Mais les "grandes" religions monothéistes en ont décidé autrement, elles ne veulent rien savoir de cette sagesse quasi axiomatique qui rend les Dieux superflus ( sans pour autant en prohiber le culte, délicatesse qu’ignoreront complétement les sectateurs judaïques et leur descendance Chrétienne). Elles veulent au contraire, ces religions, que nous pleurions, que nous souffrions : elles ont un besoin vitale de larmes et de cris. Car, dans leur logique mortifère , il est absolument nécessaire de nous crucifier et d’instiller l’angoisse pour chaque instant de vie, rendant ainsi caduc le remède Epicurien. Les poylinésiens - ou quelque autre peuplade, je ne sais plus - ont pleinement raison d’appeler les missionnaires "adorateur du Dieu cadavre". Point de vue parfaitement justifié : à la différence des tortues ou des esgargots qui portent une carapace pour se protéger des prédateurs, nous autres humains, avec la religion, nous nous sommes fabriqué une carapace bien particulière, dont l’unique but est de nous dévorer de l’intérieur... Remarquable invention, grand merci aux religions d’avoir su pousser si loin l’art de culpabiliser... Je comprend mieux pourquoi le seigneur Dieu n’aimait pas voir Adam se promener à poil...


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