En lisant ceci, je me dis que la raison pour laquelle l’UMP ait plutôt bien réussi ces dernières années tiens au fait qu’il est à sa place dans le champ politique. Aligné derrière un seul homme peut-être, mais qui représente plutôt bien l’idéologie de droite (sauf, et c’est noter, pour les gaullistes, en matière de politique étrangère, qui ne peuvent cautionner que la France devienne un vassal des USA mais jusqu’à présent ils n’ont pas réagit).
En gros, l’UMP est à sa place et représente quelque chose d’assez bien défini et compréhensible. A l’opposé, la gauche et le centre sont en désarroi parce que soit ils sont divisés, soit ils forment des alliances qui ne reposent sur rien de concret.
Comme l’explique l’auteur, la scène politique aurait besoin d’un "coup de balais", c’est à dire d’une remise en cause des lignes actuelles, afin que des projets lisibles et porteurs d’une idéologie forte émergent du marasme de la gauche et du centre (de l’extrême gauche au centre-droit).
On peut imaginer un pôle de gauche "radicale" qui rassemblerait les partisans de Besancenot et ceux du PS les plus à gauche, et un pôle social-démocrate rassemblant l’autre partie du PS et les démocrates du centre, du centre-droit ou d’ailleurs.
Je pense que les deux pôles ainsi constitués auraient plus de poids devant les électeurs face au pôle UMP, parce qu’ils auraient davantage de cohérence que les jeux d’alliances et autres "synthèses" actuelles, et cela améliorerait peut-être le débat public. Ce qui pour moi donne raison à la démarche de François Bayrou.