Pour compléter le tableau, les floués de l’immobilier ont été victimes (consentantes, il faut dire) de cette frénésie d’enrichissement par la spéculation qui était dans l’air du temps. En France également. Combien de personnes s’endettaient dans notre pays non pour s’offrir un toit, mais en espérant empocher une grosse plus-value. En s’appuyant sur des exemples bien véridiques - j’avais une collègue qui, en revendant il y a deux ans un appart pourave qu’elle s’était acheté - et jamais occupé - dans un quartier parisien plutôt turbulent, a empoché d’un coup en plus-value quatre ans de salaire.
Bien entendu, cette obsession de la spéculation va de pair avec le tassement des salaires.
Or en France, on ne prête qu’aux aisés et aux solvables, tandis qu’aux U.S.A. on a encouragé tout le monde à monter sur le TGV de l’enrichissement sans douleur, à acheter des ’McMansions’ alors qu’un deux-pièces-cuisine aurait été plus raisonnable.