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Christophe Christophe 25 septembre 2008 12:32

@L’auteur,

Votre approche me semble ne pas mettre en perspective les différents niveaux de raisonnement.

Que vous abordiez les valeurs à un niveau logico-philosophique, mais que vous les compariez aux usages d’une culture me laisse pantois. Est-ce à dire que la tradition tend à restreindre le domaine de la liberté pour celui qui est imprégné de cette culture ?

Tout le problème réside dans le fait quasi impossible de se mettre à la place de celui qui fait avec ses idées et sa façon d’appréhender le monde qui l’entoure.

Vous versez d’ailleurs un peu trop dans une approche relativiste caricaturale ou vous laissez penser que chaque culture est sur un pied d’égalité, alors que pour le relativisme, les différentes cultures sont incomparables.

Quant à l’universalisme que nous attribuons à nos valeurs accidentales et notre volonté affiché de les transmettre aux barbares (je force le trait) a des relent d’une anthropologie évolutionniste qui a mené aux pires exactions occidentales. J’ai plutôt tendance à rejoindre Jurgen Habermas : Au lieu d’imposer à tous les autres une maxime dont je veux qu’elle soit une loi universelle, je dois soumettre ma maxime à tous les autres afin d’examiner par la discussion sa prétention à l’universalité. Ainsi s’opère un glissement : le centre de gravité ne réside plus dans ce que chacun souhaite faire valoir, sans être contredit, comme étant une loi universelle, mais dans ce que tous peuvent unanimement reconnaître comme une norme universelle.

Lorsque vous abordez la liberté, je rejoins votre propos au niveau logico-philosophique, mais pas du tout dans la forme qu’elle prend dans l’esprit humain au fur et à mesure qu’elle se traduit dans le monde des actions. La liberté est une caractéristique individuelle, elle ne peut se rattacher qu’à l’individu. Il me semble difficile d’émettre un jugement péremptoire sur la liberté de chacun sachant que chaque individu se construit à partir des autres et du monde qui l’entoure ; ce qui veut dire, à l’échelle mondiale, que la liberté absolue est une pure utopie. La liberté réelle consiste à définir la part de liberté individuelle que nous pouvons assumer (notion de responsabilité) en acceptant les règles de vie commune (nous restons des animaux politiques) qui restreignent la liberté individuelle.

Lorsque vous abordez le lien de domination, étant donné que vous connaissez Hegel, que pensez-vous de la dialectique du maître et de l’esclave dans la phénoménologie de l’esprit. Qui dépend de qui ?

La seule liberté immuable est celle de penser. La seule façon de la restreindre consiste à masquer ou fausser les informations d’entrée nécessaires à un raisonnement. Je ne connais aucun pays, aucune nation qui ne manipule pas les informations en ce bas monde.


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