article bien documenté sur le plan économique, donc on réduit ce que font les artistes au seul point de vue économique ? l’exemple des Grateful Deads est intéressant : leur musique est offerte gratos, pour mieux vendre des tee-shirts, bon, pour quoi ne pas se faire directement commerçant en tee-shirt ?
Brassens donnant ses chansons pour vendre des accessoires et des colifichets, on voit la dimension artistique du projet.
Un des problèmes dans la chute des ventes du disque tient aussi au remplacement des directeurs artistiques par des directeurs du marketing pour qui Machin ou Truc n’est pas un artiste créateur, mais un produit à placer en tête de gondole, et à vendre comme un produit périssable. Du coup, il y a une certaine méfiance à acheter les yeux fermés et les oreilles à demi bouchées l’album d’un artiste débutant, à qui on demande de faire 12 chansons dès son premier album. Il n’y a pas si longtemps, un artiste consacré faisait un album de 8 chansons après quelques années d’apprentissage, et il y avait des Canetti, Claude Dejacques, ou Constantin, ou Jacques Bedos qui avaient un regard exigeant, pas des critères de merchandiseurs.
Quand on voit qui est chargé d’évaluer les problèmes du téléchargment illégal, il me semble qu’on n’est pas en vue d’une vraie solution. Entre une ministre de la Culture qui a toujours un train de retard sur les décisions prise par des conseillers de l’Elysée, Enarques, ou Sciences Po, la musique est mal barrée.
C’est significatif : Hallyday gagne plus d’argent avec les produits dérivés qu’avec ses disques... C’est comme le cinéma qui est devenu vendeur de pop corn... Voilà pourquoi je n’y vais presque plus, ou uniquement dans des salles sans pop corn...