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Daniel Roux Daniel R 31 octobre 2008 12:42

On semble découvrir que Sarko n’est pas dans le camp des progressistes, quelle surprise !

Allons plus loin, et constatons qu’il est un acteur convaincu et efficace, comme bien d’autres en Europe, de la propagation de la révolution Reagannienne "ultra-libérale" des années 80. Par conséquent, n’attendez aucun changement de cap. Rien ne changera mais il est important de faire croire le contraire, pour l’instant.

L’urgence est de gagner du temps en multipliant les annonces pour désamorcer les mécontentements jusqu’à ce que de nouveaux équilibres se mettent en place. Après il sera trop tard pour les opposants, chacun ne pensera plus qu’à survivre.

La crise actuelle est la crise provoquée par la prise de pouvoir des riches actionnaires. Elle provient notamment de la course à la rentabilité maximale immédiate aux dépends des salariés, des investissements, de la recherche et du développement sur le long terme. Ces gens là ne font pas de politique et ne recherche pas l’intérêt collectif, ils font des affaires.

Le mode de rémunération des patrons-salariés est le moyen de faire basculer le management dans leur camp. Il influence directement la façon de conduire les entreprises dans le sens souhaité par les riches actionnaires.

Les stocks-options plus encore que les parachutes dorés, rendent les patrons-salariés accrocs au fric vite gagné. Ils deviennent rapidement semblables aux actionnaires les plus agressifs et les plus gourmands. La conséquence est une répartition des richesses produites par la société à l’avantage exclusif des actionnaires. Les entreprises ne sont plus développées, les délocalisations se multiplient, les licenciements font grimper la valeur de l’action, les savoir-faire sont bradés.

Ce système est en vogue depuis les années Reagan et l’une des armes mise en oeuvre pour la révolution "ultra libérale", celle qui affirme comme naturelle et irrémédiable la suprématie politique, économique et sociale des détenteurs de capitaux. Il n’est donc pas surprenant que Sarkozy mais aussi la Commission européenne et les autres chefs d’Etat, tous acquis à cette révolution, soutiennent le statut quo après l’avoir promu.

Le but ultime de la révolution "Ultra libérale" est la fin de la voie démocratique. N’imaginez pas que nous en sommes loin. Il serait temps de se rendre compte que toutes les décisions structurantes sont prises en dehors des parlements élus dans des enceintes contrôlées. Que les élus, ne sont pas choisis par le peuple mais cooptés par les partis. Que les partis sont des associations anti-démocratiques confisquant pour eux seuls la désignation des dirigeants politiques.

Réfléchissez-y la prochaine fois que vous irez voter. Ce sera peut-être votre dernière chance.



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