Un bon article de synthèse qui arrive à faire converger la situation politique française avec la situation économique mondiale grâce à un mot : la crise. Je note votre renvoi sur Dumézil, que je découvre, et les trois genres humains, le cultivateur, le guerrier et le prêtre. Au delà de la superstition nous renvoyant à de simples animaux sociaux ou fourmis, peut-on encore dire que nos aspirations personnelles nous forgent une identité de classe structurelle ? Ce serait alors pour reprendre les 3 classes (ou castes en Inde), le producteur (économique), le guerrier et le spirituel. Mais peut-on n’être que producteur sans être guerrier ? Et qu’est-ce que serait un guerrier ? Evidemment un combattant pour son groupe, sa ville, sa nation, sa langue. Donc toute personne sociale non autiste ayant des relations avec d’autres groupes. Donc tout le monde plus ou moins. En outre un travailleur ne sait parfois même pas où il se situe dans la chaîne de production et ne sait donc même pas s’il est dans la production ou dans le service. Ainsi tout producteur étant au minimum un peu guerrier et tout producteur ne se définissant pas clairement, alors on peut supprimer la classe de producteur. Il resterait alors les guerriers et les spirituels. De quel côté se situe un journaliste ? Evidemment guerrier a priori, de l’information, de la culture, de l’analyse, de la vérité. Mais s’il met dans ses articles une once de morale, de jugement critique social, ou politique, il tend vers le spirituel. Donc le spirituel serait aussi nécessairement un peu guerrier. Et étant donné la place restreinte du spirituel en société, n’est-ce pas être un des plus grands guerrier que de se réclamer d’une morale ? Donc au final, y aurait-il des guerriers purs et durs, non spirituels, non producteurs ? La question serait alors : seraient-ils plus puissants et efficaces que les guerriers-producteur ou que les guerriers-spirituels (paladins ? lol) ? La réponse est évidemment non. Le moindre journaliste apparaissant dans les médias classiques ou sur internet, avec un brin de moral, fait beaucoup plus pour le monde qu’un simple lambda dans l’ombre qui cherche à combattre une force quelconque. Donc au final, il n’y a plus de classes, plus de castes ou de genres. Tout le monde est un peu de tout. Citoyen en fait (même s’il ne faut pas abuser du mot ...). Au final on se fiche des classifications, l’important et de faire (écrire, communiquer, parler .....................).