Oh bordel Mathias, un gars ex de tant de choses vous n’avez donc rien appris, même pas qu’on ne juge pas sans savoir, le moindre ado boutonneux a pourtant bien integré ça.

Allez faire un tour sur un bateau, quel que soit le temps et vous parlerez autrement.

Et quand je dis bateau, je ne parle pas de ces foutaises de paquebots pour touristes qui ne voient la houle que de la hauteur des 50 mètres de leurs hublots, mais un bon bateau à voile quand vous avez perdu de vu la côte depuis des jours.

Quand le moindre mouvement de la barre ou de l’étambot vous indiquent des millions de fois plus de choses et de sensations qu’aucun footeux ne sera capable d’ingurgiter en un million de vies.

Le bateau (ou l’avion) qui réagit différemment et subtilement à chaque changement de milieu, de masse d’eau, de masse d’air, de météo, vous donnant des infos et des sensations sur l’endroit de la planète que vous traversez, telles que même 40 ans après vous en êtes encore bouleversé.

La mer c’est tellement fort, tellement pur qu’aucun mot ne peut en rendre compte.

Et ça se partage sans un mot entre ceux qui la pratiquent.

Il y a les parleux et les faiseux. On dit ça chez les aviateurs aussi. Parce que ceux qui savent ne parlent pas et ceux qui parlent ne savent pas.

Vous auriez pratiqué la moindre activité en rapport avec la nature, et oui, n’importe quel stagiaire débutant vous l’aurait fait comprendre.

Bin oui, moi les courses à la voile ça me fait des effets que le foot et le tennis ne seront jamais capables de me faire ressentir, même pas avec télé super grand écran et home cinéma pour les bobos qui s’imaginent pouvoir ressentir les sensations par technologie de merde interposée.

Sentir les courants, les mouvements, les trajectoires sur des km, l’évolution de la météo sur la journée, les semaines, sentir vivre la planète ça te branche pas ?

T’es sérieux ?

Un mec aussi cultivé de tant de choses ?