La liberté est aussi économique. Je dirai que sans indépendance économique il ne peut y avoir de liberté.
En Afrique, les peuples sont maintenus dans la misère alors que les élites de chacun de ces pays vivent bien.
Les élites occidentales savent s’y prendre pour ravager les richesses de ces pays.
En Europe, la bourgeoisie et les banquiers ont développé le salariat sitôt la République proclamée,Liberté, Egalité, Fraternité sont les hochets qui permettent aux tenants des richesses de maintenir tranquille le peuple (même si parfois il y a quelques secousses).
La crise actuelle nous dit de manière criante que la démocratie pour ceux qui vendent leur force de travail, c’est la liberté de choisir leur MAITRE, rien de plus. A doite les coups sont plus rudes qu’à gauche mais il n’est pas question que les coups cessent. Pour les catégories sociales modestes et pauvres la démocratie n’est pas en péril, elle n’a jamais existé autrement que dans les mots. Les catégories sociales dominantes dont E. Todd appartient, entretiennent ce mythe car ils ont besoin de cette partie de la population dominée pour se maintenir.
L’analyse de M. Todd est intéressante mais elle ne sort pas des sentiers battus.
Lorsque l’école est devenue obligatoire et gratuite, deux parcours ont été mis en place. L’école pour les enfants des travailleurs et le parcours pour les enfants de la bourgeoisie. Les titres de noblesse et de grandes richesses qui faisaient tâches dans une République ont été remplacés par des diplômes, accessibles aux enfants des classes aisées et très aisées. La massification scolaire après guerre mais surtout dans les années 60 n’a strictement rien changé. Un étudiant qui doit travailler pour faire des études ne peux atteindre malgré son courage et sa détermination au même niveau qu’un Sarko qui est né avec une cuillère en argent dans la bouche.
L’illettrisme dans notre pays a été programmé en même temps qu’a été décidé dans les hautes sphères de la finance que l’argent devait rapporter plus que le travail. Ceci date de 1983.
Honnêtement un état a t-il besoin de dépenser des milliards dans l’éducation et la scolarisation de sa jeunesse en sachant que la libre circulation des capitaux pouvaient "délocaliser" toutes les industries et tous les services ? Chine, Inde, Amérique du sud, sont les eldorados pour l’enrichissement rapide.
L’O M C et l’A G C S peuvent faire confiance à Sarko sans problème, la libéralisation des forces vives du pays peut se poursuivre.