"Le meilleur des mondes" édité voilà plus de 70 ans, mériterait incontestablement de figurer dans toutes les bibliothèques et mieux, dans tous les programmes scolaires, tout comme un autre livre, plus récent et vite oublié, "L’éloge de la fuite" d’ Henri Laborit (un contemporain) qui écrivait entre autres "... se révolter, c’est courir à sa perte, car la révolte, si elle se réalise en groupe, retrouve aussitôt une échelle hiérarchique de soumission à l’intérieur du groupe, et la révolte, seule, aboutit rapidement à la soumission du révolté... Il ne reste plus que la fuite".
Voilà longtemps, très longtemps pour le premier, que ces deux livres m’ont habité et continuent de le faire. Ils m’ont appris à construire mon parcours - déjà long et bien fourni - avec lucidité et en solitaire. Souvent dans la souffrance, quelquefois la queue basse, mais toujours en spectateur, à l’écart, persuadé que tous les chemins de la vie, ici bas, ne sont que des sentiers individuels.
Il serait bon également de rappeler les oeuvres cinématographiques monumentales des années 50/60 ("L’âge de cristal" ou "Le soleil vert" plus encore que l’incontournable "La planète des singes" et surtout l’inoubliable "2001 Odyssée de l’Espace" pour comprendre et imaginer le monde de demain ou du futur, et que, pour vous comme pour moi, l’essentiel est de mener son propre parcours, dans la fuite, à l’écart. N’oublions pas que génétiquement chacun est différent de l’autre et que nous ne faisons que passer, le temps d’un instant.