A Romain. La différence chiffrée entre les cas de maltraitance signalée et ceux qui donnent lieu à poursuites tient à l’extrême difficulté d’établir la réalité des faits. Et un traitement judiciaire entraîne ipso facto le placement des enfants dans une famille ou une structure d’accueil de la DDASS, ce qui peut également se révèler très pénalisant pour l’équilibre de l’enfant, du moins à court et moyen terme.
Il convient donc de choisir, entre deux mauvaises solutions, celle qui paraît la moins traumatisante. Sans doute fut-il voir là l’explication de la prudence des autorités. Et l’affaire d’Outreau n’a fait que renforcer la prudence en la matière. A cet égard, ma soeur et mon beau-frère qui peuvent accueillir 5 enfants de la DDASS ont régulièrement en charge des enfants victimes d’inceste ou de maltraitance et je peux vous affirmer, pour avoir été en contact avec ces enfants, qu’il n’existe pas deux cas identiques.