Le système capitaliste engendre des absurdités qui lui sont vitales pour sa survie. L’une de ces absurdités est le nationalisme. C’est le produit le plus violent de la bourgeoisie, dont elle se sert pour préserver ses intérêts. Cela lui permet de diviser la classe exploitée partout dans le monde.
Depuis quelques décennies, de nouveaux types de nationalismes, se proclamant "libérateurs", de "libération nationale" apparaissent, ce sont ceux des autonomistes : basques, bretons, corses,guadeloupéens... qui fonctionnent sur les mêmes critères (patrie, nation, blabla). Je n’ai rien contre l’envie d’apprendre le gascon ou le catalan, de s’intéresser au folklore breton. Mais là où ça devient inquiétant, c’est quand certains ont cette espèce de maladie de crise identitaire. Ils ne parlent que la langue du pays, essayent de l’imposer au reste de la population.Beaucoup de ces régionalistes se revendiquent pourtant de la lutte des classes, de l’internationalisme... et utilisent parfois la violence pour essayer d’arriver à leurs fins. Quand ils y arriveront, la bourgeoisie sera prête à exploiter les classes populaires, et créer son armée, ses flics etc.....
Le nationalisme, quel que soit le modèle, c’est forcément la négation de l’égalité, de l’humanité, de la solidarité. Il n’existe aucun état bon et vertueux parce que la nation demande toujours à l’individu de se sacrifier pour l’intérêt général, celui de la patrie.
Je me méfie des luttes dites de "libération nationale" quelles qu’elles soient : elles engendrent forcément la discrimination, la haine, le racisme, les guerres et les massacres.
Etre fier de l’endroit où on est né, parler la langue de ses grands-parents parce que c’est la langue des aïeux, défendre sa culture ("menacée" par un nationalisme plus gros) uniquement pour la même raison... ce discours est pour moi authentiquement fasciste, n’en déplaise aux régionalistes, car pour eux, la diversité des cultures et des traditions finit par impliquer qu’il y ait des frontières.
Pour finir, je ne comprends pas que certains prétendus libertaires puissent tomber dans le panneau : être basque, anglais, guadeloupéen, français ou corse ne veut rien dire à partir du moment où l’on prend conscience que sur terre il y a de la place pour tout le monde.