"Accuser les Français de racisme est à la mode, c’est le dernier chic
même dans certains milieux universitaires et artistiques. Un passage
obligé pour se faire adouber par les élites parisiennes qui confondent
humanisme et automutilation. Pourtant, s’il y a un reproche majeur à
faire aux Français, ce n’est pas leur prétendu racisme, mais plutôt leur
immense imprudence face à l’immigration.
En ouvrant leurs frontières à l’immigration de masse, ils n’ont pas
suffisamment songé à la vie mentale et spirituelle des immigrés. Ils ont
vu passer des valises et des visas sans s’apercevoir que des
civilisations entières franchissaient la barrière des Pyrénées à leur
nez et à leur barbe. Par naïveté et paresse intellectuelle, ils ont
voulu réduire l’étranger à un simple homo economicus alors que l’homme,
quel qu’il soit, est toujours sous l’influence d’un inconscient
collectif où résonne la voix de ses ancêtres qui lui crient,
d’outre-tombe, leurs peurs, leurs espoirs et leurs partis pris, en gros
leur sensibilité." Driss Ghali