Le président de l’Assemblée générale de l’ONU Miguel D’Escoto Brockmann s’est déclaré jeudi à Genève "désolé" de la décision de la Cour pénale internationale (CPI) de lancer un mandat d’arrêt contre le président soudanais Omar el-Béchir.
"Je suis désolé de cette décision de la CPI, et je pense que c’est plus une décision motivée par des motivations politiques que réellement par le désir de faire avancer la cause de la justice dans le monde", a déclaré le diplomate nicaraguayen devant la presse.
La CPI devrait plutôt s’attaquer "à certains individus vraiment puissants, coupables sans aucun doute des pires atrocités commises en ce moment dans le monde", selon D’Escoto Brockmann.
"Tout le monde sait que les pires atrocités sont commises aujourd’hui en Irak", a-t-il précisé à la demande des journalistes.
"Cela donnerait de la crédibilité à la justice internationale si elle demandait des comptes à quelques uns de ces gros poissons pour leurs activités criminelles", a insisté l’ancien ministre nicaraguayen des Affaires étrangères.
"Je suis très préoccupé par la manipulation de la justice", a-t-il déclaré.
(AFP)