Vaste sujet que celui de la démocratie...
Mais plus vaste encore est le sujet de son application.
Revoyons donc les bases :
Démocratie : Le terme démocratie désigne un corpus de principes philosophiques et politiques, suivant lequel un groupe social donné organise son fonctionnement par des règles : élaborées, décidées, mises en application et surveillées par l’ensemble des membres de ce groupe, a priori sans privilèges ni exclusions.
L’ application pratique de la démocratie s’est faite en Grèce Antique, ou tout citoyen (avec des variables selon les cités) pouvait postuler à un poste électif. Le choix du citoyen pouvait aussi être requis pour d’autres décisions, comme par exemple le vote ou non de l’exil d’un notable ou d’un général.
Mais très vite, des limites sont apparues : à Athènes par exemple, seuls étaient considérés comme citoyens les mâles nés athéniens d’une famille athénienne. Les étrangers (les métèques), les femmes, les esclaves étaient exclus du système. Aucune « naturalisation » n’était possible, ce qui a fini par scléroser totalement le système.
Après un bref passage au sein de la république romaine, la démocratie fut oubliée des grands ensembles politiques européens, asiatiques et américains. Ce n’est qu’ à partir de la Renaissance, période de redécouverte du monde Antique, que le concept a refait durablement surface.
Mais entre temps, le monde avait quelque peu changé.
Les cités indépendantes d’autrefois faisaient parties d’ensembles plus vastes. La population était bien plus importante.
Un village de cinquante habitants pouvait vivre selon les règles de la démocratie directe.
Pas une ville de 50 000.
Certains philosophes ont alors émis le principe de la Représentativité. Les citoyens allaient désigner un petit groupe selon des règles définies et ce groupe allait géner l’ensemble des ressources et de la population.
Si le système était bien pensé au départ, il y avait des instances de contrôles de prévues et, au pire, le caractère provisoire du mandat donné mettait l’élu sous la menace d’un renvoi pur et simple à l’échéance suivante.
Le système n’est pas parfait, c’est sûr. Mais il est toujours plus fiable qu’une désignation par tirage au sort.
"Et bien moi, je te donne mon billet que, comme pour les grands procès
aux assises, l’on peut, avec un avocat pour et un contre, former
rapidement l’opinion, la connaissance des gens sur des sujets qui, de
l’avis de ceux qui veulent rester habillés du costume des spécialistes,
sont inaccessibles à la vulgate.« : A ton avis, il faut combien de temps pour intégrer les notions de comptabilité, les règles d’urbanisme, les lois civiles, les lois relatives à la préservation de l’environnement et autres fantaisies du même tonneau ?
» A priori. L’est pas si con que ça, le peuple.« : L’an dernier, il y avait les élections prud’hommales. On était déja en récession économique. Le taux de participation à ces élections, qui désignent ceux qui doivent protéger les droits des travailleurs en conflit avec leur direction, n’a jamais été aussi faible.
Donc oui, il est si con que ça, le peuple...
»Tu crois franchement qu’on fera plus de conneries comme ça que de répandre des OGM partout, de l’amiante, des 4X4 urbains, des fortunes colossales et 1 milliard de personnes qui meurent de faim quand on sait que les responsabilités de ces catastrophes humaines sont induites 9 fois sur 10 par l’actuel mode de fonctionnement de nos démocraties ? Tu crois vraiment ?« : Sincèrement ? Oui...
Pour reprendre tes exemples, construire une route ou un parking, ce sont des travaux de longue haleine. Cela ne se fait pas en trois semaines, et surtout cela engage les successeurs sur la durée... Un stade, on ne le construit pas sur un mandat et on le démolit pas après parce que le nouveau tiré au sort veut le déplacer plus au nord ou plus au sud et qu’il aura rallié une majorité avec son bagout.
»Tu penses vraiment que nos maires, députés (européens ou nationaux),
nos sénateurs rendent des comptes et appliquent, surtout, ce dont les
peuples auraient vraiment besoin pour vivre, simplement ?« : Les comptes, ils les rendent à chaque nouvelle élection. A toi de le virer si tu estimes qu’il n’a pas bien fait son travail.
»Là, comme ça là, tout de suite : l’agriculture saine, la santé, l’éducation, l’amour.« : Dois-je considérer que tu estimes les habitations, les infrastructures routières et énergétiques comme étant futiles et non indispensables ?
Tiens j’ai envie d’être gratuitement méchant là...
»Le chômage de sa fille surdiplômée, son F3 balcon à 950€ comme
ailleurs, son boulot de merde qui le maintient dans l’impossibilité de
divorcer puisque, sa femme, il ne la voit jamais, la bouffe qui coûte
chaque année trois jours de vacances en moins" :
C’est bien fait pour elle ! Elle avait pas à fait socio à la fac, c’est une usine à chomeur ! Ton appart, t’avais qu’a l’acheter et si t’es pas content, trouves toi un truc moins cher ! Ton boulot de merde, c’est toi qui l’a choisi ! Si t’en es pas content t’avais qu’a bosser plus à l’école ! Et mange donc moins ! Tu vois pas que t’as grossi ?
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