Merci pour ce texte Albert Ricchi.
Il faudrait également en écrire un sur l’ISF payé par 1,7% de nos compatriotes, ils ne sont pas nombreux les riches... par définition, mais ils sont très riches.
Ils possèdent des châteaux, des yachts, des oeuvres d’art, des bijoux, des sociétés côtées en bourse, des usines - d’armement entre autres -, de la main d’oeuvre sous-payée dans les quatre coins du monde, des journaux, des télévisions, des agences de pub, des sites web, des pétroliers, des sociétés qui vendent de l’eau à prix d’or, des cliniques, des sociétés de transport, des chaînes de supermarché, des portefeuilles d’actions bien remplis, des immeubles de cent étages, des firmes pharmaceutiques, des jets privés, des coffres forts dans les paradis fiscaux ...
...et ils en veulent toujours plus, ils n’en ont jamais assez !
On pourrait donc leur en prendre davantage sans pour autant les mettre sur la paille...
Vous les entendez déjà pousser leur cris d’orfraies ?
« Au voleur ! Au voleur ! A l’assassin ! Au meurtrier ! Justice, juste ciel ! Je suis perdu, je suis assassiné, on m’a coupé la gorge, on m’a dérobé mon argent. Qui peut-ce être ? Qu’est-il devenu ? Où est-il ? Où se cache-t-il ? Que ferai-je pour le trouver ? Où courir ? Où ne pas courir ? N’est-il point là ? N’est-il point ici ? Qui est-ce ? Arrête. Rends-moi mon argent, coquin… (il se prend lui-même le bras.) Ah ! C’est moi. Mon esprit est troublé, et j’ignore où je suis, qui je suis, et ce que je fais. Hélas ! Mon pauvre argent, mon pauvre argent, mon cher ami ! On m’a privé de toi ; et puisque tu m’ es enlevé, j’ ai perdu mon support, ma consolation, ma joie ; tout est fini pour moi, et je n’ ai plus que faire au monde : sans toi, il m’est impossible de vivre. C’en est fait, je n’en puis plus ; je me meurs, je suis mort, je suis enterré. N’ y a-t-il personne qui veuille me ressusciter, en me rendant mon cher argent, ou en m’apprenant qui l’a pris ? Euh ? Que dites-vous ? Ce n’est personne. Il faut, qui que ce soit qui ait fait le coup, qu’avec beaucoup de soin on ait épié l’heure ; et l’on a choisi justement le temps que je parlois à mon traître de fils. Sortons. Je veux aller querir la justice, et faire donner la question à toute la maison : à servantes, à valets, à fils, à fille, et à moi aussi. Que de gens assemblés ! Je ne jette mes regards sur personne qui ne me donne des soupçons, et tout me semble mon voleur. Eh ! De quoi est-ce qu’on parle là ? De celui qui m’a dérobé ? Quel bruit fait-on là-haut ? Est-ce mon voleur qui y est ? De grâce, si l’on sait des nouvelles de mon voleur, je supplie que l’on m’en dise. N’est-il point caché là parmi vous ? Ils me regardent tous, et se mettent à rire. Vous verrez qu’ils ont part sans doute au vol que l’on m’a fait. Allons vite, des commissaires, des archers, des prévôts, des juges, des gênes, des potences et des bourreaux. Je veux faire pendre tout le monde ; et si je ne retrouve mon argent, je me pendrai moi-même après. »