Excellent article, qui pose de vrais débats de fond : la différence
entre le texte de 1789 et celui de 1948, la « négociabilité » ou non des
droits de l’homme. Il est vrai que la déclaration de 1789 avait ceci
d’extraordinaire qu’elle avait vocation à être universelle et qu’elle
ne laissait pas la moindre place à ce piège à cons qu’est le
relativisme culturel. Il faut dire qu’à l’époque, la notion-même de
« droit » avait encore un sens ; aujourd’hui, on proclame « droit » tout et
son contraire, en confondant souvent un droit et un besoin.
Quant à Durban 2, il n’y a, manifestement, rien de bon à en attendre.
Quand on voit le peu de réactions qu’a suscitées la loi adoptée
récemment en Afghanistan, interdisant aux femmes et aux filles de faire
quoi que ce soit sans l’accord du père ou du mari (y compris pour les
filles, imbécilité suprême, aller à l’école), on ne risque pas de voir
qui que ce soit s’élever contre ces grands défenseurs des droits de
l’homme que sont l’Iran ou la Lybie. Dans ces conditions, mieux vaut ne
pas y participer du tout.