Vous pourriez rajouter, outre le manque de places en crèche, le coût parfois prohibitif des assistantes maternelles et la faible prise en charge pour les parents qui se situent dans des tranches salariales entre 1 et 1,6 smic (ie. la grande majorité en fait). On demande aux parents de devenir des patrons et de payer un salaire alors qu’ils n’en ont déjà pas forcément un suffisant pour eux... Et heureusement qu’ils ne payent pas les charges !
Pour mon enfant, Avant, j’étais au chômage, et j’ai fait la nounou pendant une petite année, avant de retrouver un emploi.Maintenant, j’ai la chance d’avoir mon beau-père qui le garde la semaine, puisque nous n’avons pas les moyens d’avoir une nourrice. Mais, comme ma femme attend notre 2e, il ne pourra s’occuper des 2 et on ne pourra pas le mettre en nourrice car ça nous coûtera, au bas mot, 1.000 euros par mois, dont une partie de remboursée, bien entendu, mais les aides à la garde d’enfant ne tombent pas régulièrement.
Résultat : ma compagne, qui a un travail d’hôtesse de caisse peu rémunérateur et chronophage, va prendre un congé parental, ce qui va provoquer une baisse de nos revenus (compensés par le fait que cet argent aurait servi à payer une nourrice).
Et bien entendu, le nombre de place en crèches n’augmente pas car c’est aussi un excellent argument électoral au niveau municipal (souvent démagogique, demandez à Balkany) et du coup, certaines personnes sont obligées de délaisser leur emploi, ce que déplorait récemment Nicolas Sarkozy. Mais que veut-il : il est quand même incroyable que notre pays, qui a un taux de natalité exceptionnel depuis une dizaine d’années, n’ait pas réagi à cette arrivée « massive » de nouveaux enfants pour adapter son nombre de crèches et d’écoles (parlons comme lui, peut-être comprendra-t-il mieux)