Si j’avais été de 68, Cohn-Bendit n’eut été qu’un pâle figurant. Pas même ses cheveux roux ne l’eussent fait remarquer !
Si j’avais été de 68, je n’aurais pas laissé errer sans but un mouvement populaire si vaste, ni se défaire sous mes yeux impuissants un enthousiasme si fort qu’il aurait pu balayer tant d’obstacles, soulever des fardeaux d’apparence insurmontables, et semer pour l’avenir tant de belles choses ! Des choses bien plus belles que ces graines perverses qu’aucune « liquidation » ne viendra supprimer et qui gangrène encore les graines d’aujourd’hui...