Cette affaire marque, comme beaucoup d’autres, plusieurs errements et manquements gravissimes à la justice et à la démocratie.

Et d’une, la justice est, de moins en moins ce qu’elle est prévue être dans la constitution de toute démocratie, à savoir indépendante du pouvoir exécutif. Tout (suppression du juge d’instruction, au profit du pouvoir des procureurs, nommés par le pouvoir) montre la mainmise sur la justice exercée par le pouvoir politique.

Et de deux, l’érection, avec la large complicité des médias, de faits divers en faits de société, qui tend à imposer une justice « au coup par coup (médiatique) », ce qui est le contraire de sa définition et de sa nécessaire objectivité par rapport aux faits.

Trois ; la pression communautariste sur n’importe quel jugement rendu, pour peu que la victime soit membre d’une de ces communautés. Bientôt on ne jugera plus un coupable selon la gravité des fautes commises par rapport au droit, mais selon les prétendus « dommages » occasionnés à sa communauté d’appartenance.
A quand la pression des scientologues et des raeliens pour infirmer un jugement rendu à l’encontre d’un de leurs membres ?

Quatre : on tend, de plus en plus, sous ces pressions, tant des diverses communautés, que des medias, et du pouvoir, vers une justice de revanche, de vengeance, de sanctions « pour l’exemple » ; ce qui est un déni total de la sérénité et de l’équité de la justice ; qui ne doit juger, au cas par cas, que par rapport aux infractions commises par rapport au droit.

Tout ceci s’ajoutant à la kyrielle de lois liberticides votées pour des faits divers, un chantage à l’émotion, une orchestration médiatique de la peur et de l’antagonisme des communautés entre elles, démontrant que, là aussi, comme dans tous les autres domaines (éducation, santé, services publics), l’entreprise de démolition de la sarkozie bat son plein.