Les aficionados purs et durs, tenants de l’orthodoxie taurine, risqueraient-ils donc de se sentir frustrés dès qu’il n’y a plus de sang répandu, plus de souffrance ni de torture au programme des spectacles ?La fameuse « éthique » suppose-telle la tuerie mise en scène et ritualisée. Etonnant ! Cela expliquerait sans doute que « nous ne comprenons rien » à leur passion (selon la condescentante formule régulièrement assénée). Toréer sans blesser ni tuer, un autre rêve américain ? Si ça marche et si Las Vegas devient terre de mission, l’Alliance anticorrida n’a pas eu tort de s’impliquer dans l’expérience. Rien n’est superflu quand il s’agit de faire reculer une trop sinistre survivance.