• AgoraVox sur Twitter
  • RSS
  • Agoravox TV
  • Agoravox Mobile


En réponse à :


Georges Yang 13 août 2009 10:46

Quelques réponses

 

@ Annie

Il faut faire la différence entre ceux qui en France ont été témoins de petits incidents (accident, incendie, bagarre…) et qui s’en tirent physiquement sans encombre et les massacres collectifs en Afrique.

Rwanda, Sierra Leone, Congo entre autres.

Certaines véritables victimes ont sombré dans la folie, le renferment sur soi, mais l’immense majorité, la vie a repris le dessus. Tant de gens m’ont raconté des tueries, des pillages, des razzias sans donner l’impression d’être définitivement perturbé.

Par contre, de nombreux humanitaires, qui n’avaient rien vu, car arrivés « après la bataille avaient l’air plus traumatisés que les victimes.

Si dans quelques cas le recours à une assistance psychologique, faite par des gens formés localement s’exprimant dans la langue des victimes s’avère utile, le plus souvent il s’agit d’une gesticulation humanitaire ethnocentrée sans grand intérêt.

 

@ Bluebeer

Je ne nie pas l’utilité des psychologues, mais dans des cas ciblés, pas systématiquement pour n’importe quel événement. Et comme vous le dites, s’il existe des équipes psychologiques cohérentes en milieu hospitalier (pas toujours, mais souvent) il y a par contre toute une armada de farfelus, d’escrocs et de sectaires ans le milieu psy dont on peut douter de la formation et de l’utilité. Et puis cela dépend de la personnalité de chacun, certains sont plus sensibles, d’autres peuvent aller se faire une choucroute après un massacre.

Pensez au deuil, il est normal de souffrir psychologiquement après la perte d’un fils ou d’une épouse, mais le deuil pathologique s’installe quand il dure trop longtemps et trop intensément. Cette catégorie a besoin de soutien, les autres doivent se faire à leur chagrin et s’en remettre, les assister systématiquement serait à la fois inutile et hors de prix.

Et puis ressasser la même histoire en boucle devant police, famille, psy ou assistante sociale n’est pas forcement le meilleur moyen de se rétablir, mais de glisser dans la sinistrose et la revendication procédurière pathologique.

De la psychologie, certes, mais à dose raisonnable.

 

@ A Rouldug

Même type de réponse qu’à Bluebeer. Ce n’est pas la profession d’avocat que je mets en cause, quoique, vous le dites vous-même, certains commencent à se comporter en procédurier à l’américain, pour des motifs futiles ; Il n’y a pas encore de rabatteurs à la sortie des hostos en France, mais cela peut arriver ,. Par contre tout à fait d’accord sur le fait d’à quoi bon légiférer si les décrets d’application n’arrivent pas ou très tard. Et puis, l’évolution du code pénal et civil ne devrait pas se faire au rythme des faits divers mais après réflexion, évaluation.

 

@ A la place d’infantilisation, j’aurais pu aussi écrire déresponsabilisation.



Ajouter une réaction

Pour réagir, identifiez-vous avec votre login / mot de passe, en haut à droite de cette page

Si vous n'avez pas de login / mot de passe, vous devez vous inscrire ici.


FAIRE UN DON


Palmarès