Avec Sarkozy, c’est le chaos et la caophonie garantis et il n’y a pas de raison que ça cesse
Déjà, il y a presque deux ans, un autre billet décrivant le maître en chaocratie
La politique de Sarkozy, elle, semble bien
emprunter aux théories de l’auto-organisation et du chaos développées il y a vingt
ou trente ans. Pour un éclairage spécial, voici un extrait d’un livre de Jacques
Attali à ses débuts, Les Trois Mondes : « La subversion exige la
séduction : pouvoir parler de non-violence, de création, de tolérance, de
parole, faire l’apologie de la disparate, du complexe, de l’invention de la négation
de soi (souligné par moi) (...) jouer au parasite, vider tout de sens, et
non dire autre chose : car rien ne peut être entendu avec les langues du temps,
qui récupèrent tout en un dérisoire combat pour le contrôle de l’ordre (...)
dévoyer la culture jusqu’à son cauchemar, jusqu’à la nausée de la
fascination » (p. 362)
Dévoyer, subvertir, vider du sens, les
langues de la chaophonie et, au bout, une stabilisation liée aux propriétés du
chaos organisateur. Voilà un trait
saisissant de la politique de notre président, une rhétorique de la
déstabilisation apparemment parfaitement maîtrisée.
Est-ce bien ou mal ? Chacun jugera.