Si l’école d’autrefois fut si sadique et oppressive comme il est dit dans ce fil, les générations qui en sortaient auraient du être malades et débiles. Les générations sortant des écoles aujourd’hui sont elles plus heureuses, mieux instruites, plus équilibrées psychologiquement ?
L’insistance sur l’importance du jeu pour apprendre implique que les matières sont ennuyeuses. Devoir apprendre les maths, les sciences, la géo, l’histoire est supposé être une tâche désagréable et contraignante, qu’il faut rendre moins pénible en l’intégrant dans des jeux. Il faut sucrer la pilule. Dans le meilleur des cas l’enfant apprendra sans se rendre compte. L’école devient alors une récréation permanente. C’est un peu ce qu’il est arrivé. Ennuyer, voire blesser irrémédiablement l’enfant avec des dictées et des tables de multiplication à apprendre par cœur est tabou, et, en outre, inutile, puisque l’ordinateur s’occupe de l’orthographe et le calculateur du calcul. Dans cette école ludique l’autorité tyrannique du prof a été éradiquée et les élèves peuvent, enfin, s’épanouir. La discipline carcérale de l école d’autrefois a disparu, et le prof est devenu copain qu’on tutoie, mais judicieusement surveillé par les parents et par les élèves eux-mêmes. C’est l école démocratique. Les horreurs de la compétition et de la sélection appartiennent au passé, et l’angoisse des épreuves du bac a été adouci par « le bac pour tous », en faisant abstraction du niveau.