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epapel epapel 10 novembre 2009 21:14

"L’économie de marché est là pour procéder à l’allocation des ressources économiques et c’est la rareté relative de ces ressources qui oblige à faire des choix. "

1) C’est faux en pratique comme le prouve l’existence du chômage de masse et la non utilisation de ressources importantes (jachères volontaires ou abandon des terres notamment) : des ressources humaines et matérielles immenses sont non utilisées car non rentables en situation concurrentielle.
2) Les économistes du marché affirment que la pénurie n’existe pas (ce qui est faux) selon le dogme que la demande (solvable) entraîne automatiquement les investissements qui annulent la pénurie, ainsi ils nient la pénurie relative des non renouvelables annoncées par les géologues dans les prochaines années
3) Le véritable choix du marché est le profit maximal, les activités non profitables sont abandonnées

Je vais illustrer le choix du marché pour l’utilisation des OGM dans l’agriculture, ils sont produits par des sociétes fabricant des produits phytosanitaires et sont conçus dans la logique qui a conduit à l’utilisation des produits phytosanitaires et n’ont pas pour objectif de résoudre le problème posé par les limites des produits phytosanitaires :
- maïs BT : pour faire face à l’augmentation des résistances du parasite on met en place une stratégie encore plus puissante d’éradication en faisant produire l’insecticide pas la plante elle-même
- colza : on immunise la plante contre les herbicides afin de pouvoir augmenter la puissance des traitements contre les adventices
Dans le deux cas la continuation de la même stratégie avec de nouvelles technologies conduira un peu plus tard de nouveau à l’impasse. Ce n’est pas ce qu’on peut appeler une allocation optimale des ressources, en revanche on voit très bien le profit immédiat qui est en tiré.


Pour le cas des investissements dans les énergies renouvelables, ils ne pouvaient prendre leur essor que lorsque les besoins fondamentaux d’énergie seraient satisfaits. Or ces besoins fondamentaux ne pouvaient être satisfaits que par les énergies non-renouvelables C’est ainsi.

Ce n’est la bonne raison, les vrais raisons sont :
- ne pas tenir compte des externalités des non-renouvelables ce qui augmenteraient leur prix
- ne pas tenir compte du fait qu’elles soient non renouvelables ce qui obligerait à anticiper les alternatives
- profiter de l’abondance des non renouvelables et les exploiter sans retenue ce qui conduit
surtout à leur gaspillage : le triple des besoins fondamentaux à service fonctionnel équivalent par rapport à une utilisation efficace.
- absence de volonté politique (mis à part l’essor du nucléaire, en particulier en France, qui n’est pas le fait du marché mais un choix politique).
A contrario, les renouvelables ont connus depuis longtemps un essor important dans les pays scandinaves ce qui contredit l’affirmation.

Le marché ne voit pas les gaspillages se fiche des externalités et ne tient pas compte de la dimension temporelle de l’allocation des ressources au delà de quelques années : le marché choisi la facilité et conduit à une mauvaise allocation des ressources. Le gaspillage et les externalités sont des sources de profit supplémentaires et même considérés dans le PIB comme de la création de richesses. 


Et c’est toujours le cas aujourd’hui, car il est difficile d’obtenir de l’énergie électrique avec des cellules solaires quand il fait nuit, de même qu’il est difficile d’obtenir de l’énergie électrique avec des éoliennes quand il n’y a pas de vent.

Ca ne justifie pas un totale absence de développement pendant des décennies. Ce n’est pas parce les non renouvelables peuvent répondre à tous les besoins qu’ils doivent répondre à tous les besoins. La monomanie est contradictoire de l’allocation optimale des ressources.


De même qu’il est difficile à un non-spécialiste de parler de la mécanique quantique,de même il serait souhaitable que les non-spécialistes s’abstiennent de parler d’Economie.

Ce type de propos est tout simplement inadmissible et totalement non pertinent après le constat de la faillite des économistes qui n’ont pas vu venir la plus importante crise des 70 dernière années, ce qui confirme que la science économique n’est qu’une pseudo-science et faire que les spécialistes devraient se montrer beaucoup plus modestes.


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