Brieli :
le sien :
le mien :
Mais il n’y a pas que les francs-maçons à aller chercher comme suppporters ou futurs collègues de travail. Il y aussi d’autres liens possibles. Les clubs (le Rotary Club de Neuilly, bel exemple aussi, on y croise un assez beau linge) ou les « think thanks », ces « groupes d’experts » pour résumer ce concept flou. Parmi ceux qu’affectionne M. Sarkozy, le Forum Carolus, créé par François Loos, ministre de l’Industrie depuis 2005. Un polytechnicien du Bas-Rhin, région votant en majorité à droite depuis toujours. Un laboratoire d’idées, le Forum Carolus, confié à Henri de Grossouvre, gaulliste tendance Chevénement et grand ami d’un sénateur du Haut-Rhin, Jean Marie Bockel... socialiste tendance « fort à droite »... et homme pressenti pour faire partie d’un gouvernement sarkozien à qui il donnerait une forme de légitimité d’ouverture. Un étiqueté « maire sécuritaire de gauche » ( il est maire de Mulhouse) qui ferait un très bon Besson bis. En fait, il dirige une ville gangrênée par les idées du Front national, qui faisait déjàt des scores de 30% dès 1995. Les Mulhousiens on voté électroniquement aux deux tours, un autre dada sarkozien, hérité de la pratique de George Bush, grand gagnant de deux élections... volées. Dans la ville du « socialiste » (plus pour très longtemps) Bockel, on a voté à 57,56% pour Sarkozy. Un reportage du lundi sur TF1 prévoyait déjà l’intronisation de Bockel au sein de l’équipe de ministres de Nicolas Sarkozy. A mon humble avis, ce n’est plus qu’une question d’heures. Il parle déjà au Figaro comme Besson . Un cheval de Troie déjà connu auSénat . Il n’a plus qu’à rejoindre Lambert et Blanc.
Voilà donc comment, au nom de l’ouverture, on va fabriquer un gouvernement qui puisera certes à gauche, mais dont le seul point commun tournera autour des questions qui ont amené le Front national à un niveau jamais atteint, jusqu’au hold-up sarkozien de cette élection présidentielle. En résumé, on aura bien dans le gouvernement Sarkozy-Fillon des hommes de gauche. Mais ceux-là, ça fait bien longtemps qu’ils ne le sont plus vraiment. La gauche s’est fait piéger par le sentiment sécuritaire, et n’a pas su y répondre à temps. Lors des tous premiers débats citoyens de madame Royal, dont un à Lille, il a fallu qu’elle empoigne le micro pour qu’on cesse de la railler sur l’encadrement militaire des jeunes délinquants. Elle avait été ensuite applaudie. Trop tard.