La Charte de La Décroissance
Le projet de la décroissance est la seule alternative possible au développement de la misère et à la destruction de la planète. La décroissance est un mouvement d’idées et un ensemble de pratiques qui n’appartiennent à personne. La Décroissance entend être au service de cette cause, mais ne prétend pas en être le dépositaire exclusif. Il se veut au contraire un vecteur de débats et de mobilisations pour convaincre les partisans du « développement durable » de leur impasse.
Forts du principe que les choix politiques sont l’affaire de tous. Nous défendons quelques grands principes qui constituent notre identité et la raison de notre combat. Nous sommes foncièrement humanistes, démocrates et fidèles à des valeurs comme la liberté, l’égalité et la fraternité. Nous ne croyons pas qu’il faille choisir entre la question écologique et la question sociale, qui sont pour nous intimement liées. La décroissance vise à rendre aux générations futures une planète sur laquelle non seulement il sera encore possible de vivre mais où il fera bon vivre.
La décroissance ne propose pas de vivre « moins » mais « mieux », avec « moins de biens et plus de liens ». Elle repose sur une autre conception de la société que toutes celles que proposent les autres partis politiques. Elle se fonde sur un autre rapport à l’espace et au temps mais qui n’est qu’une façon de renouer avec une longue histoire de combat contre dominations et aliénations. Nous sommes convaincus que l’émancipation sera l’oeuvre des humains eux-mêmes et au premier chef des plus faibles. Nous croyons en la possibilité de poursuivre l’aventure pour une société plus humaine, loin de toute idéalisation du passé ou des traditions ou d’un ailleurs. Nous n’avons pas de modèle car nous croyons à la nécessité d’inventer ensemble une société viable et juste.
Nous combattons tout système productiviste et société de consommation mais nous ne voyons pas dans l’humanité notre adversaire. Nous pensons qu’il est possible et nécessaire de réconcilier le « principe responsabilité » et le « principe espérance ».
Non au capitalisme vert : la mascarade de la croissance verte, le consumérisme,
la marchandisation des enjeux écologiques…
La solution ne peut pas être cherchée dans l’invention d’une « finance verte » comme moyen de régulation du système capitaliste productiviste.
http://www.ladecroissance.net/index.php?chemin=textes/frinjo