Selon l’auteur Le problème n’est pas que l’Europe ait du mal à intégrer les musulmans
qu’elle abrite mais plutôt qu’elle n’entend pas encore à admettre la
part d’islam de son histoire propre et, partant, de son identité
historique.
Selon moi, le problème n’est ni l’un ni l’autre.
L’Europe ne veut manifestement pas intégrer des coutumes qui contredisent certaines de ses valeurs : l’égalité des hommes et des femmes, le primat de la laïcité sur la religion dans l’espace public, notamment.
Il se trouve que les personnes qui veulent introduire ces coutumes se définissent avant tout, ou parfois exclusivement, comme « musulmanes ». Et elles veulent parfois s’intégrer dans les pays avec cette identité, et les coutumes qui l’accompagnent, sans tenir compte du socle des valeurs de ces pays.
C’est avoir une vision bien immobile du corps social que d’imaginer l’« intégration » comme un seul processus d’inclusion. C’est un processus d’ajustement réciproque, où les droits et les devoirs doivent être pris en compte simultanément.
Dans des pays laïcs qui luttent pour l’égalité des hommes et des femmes, il est évident que la revendication ostensible de coutumes qui contredisent les valeurs partagées est perçue comme un refus de s’intégrer.
En revanche, les pays européens montrent leur flexibilité en accueillant des personnes « étrangères » (ce n’est pas encore parfait c’est évident, et il faut se battre pour l’égalité) et en intégrant des éléments très variés venant de différentes cultures, dont la culture arabe (langue, littérature, musique, art, .cuisine, hammams...).