Les édiles des cités taurines illustrent magnifiquement la lettre (sinon l’esprit) de l’aphorisme popularisé par le sapeur Camembert :« Quand les bornes sont dépassées, il n’y a plus de limite. » Alors, ils foncent. A tant psalmodier les termes de culture ou d’art pour tenter de justifier l’immonde pratique, auraient-ils fini par s’auto-persuader ? Les voilà donc, avec le même dévoiement de vocabulaire, implorant l’onction de l’Unesco par le label de patrimoine mondial immatériel ; Rien de moins !
« Plus c’est gros, plus ça a de chances de passer », la stratégie des grands mystificateurs est bien connue. Et lorsqu’on sait que certains aficionados n’hésitent pas à qualifier la corrida de « sport », doit-on s’attendre à une démarche pour la faire classer en discipline olympique ? Avec l’émergence de nouveaux podiums du genre « le saigneur des anneaux » ? Au point où on en est ...
Dans tous les domaines, l’Histoire est riche en énormités qui ont abouti ; l’Alliance anticorrida a donc raison de déclencher une alerte auprès de dirigeants de l’Unesco.