L’histoire a été un bain de sang, et il il existe une tentation laïciste de tout mettre, à bon compte et sans nuance, sur le dos des religions. On rappellera à cet égard l’Inquisition, les croisades, guerres de religion... discours ô combien récurrent, mais faux car incomplet.
Ainsi, plusieurs remarques :
1) Il ne faudra pas oublier que les causes « laïques »ont été très largement prépondérantes dans les tueries de toutes sortes de ces tueries (guerres, guerres civiles, génocides...) :
* luttes (invasions barbares après la chute de l’Empire Romain d’Occident)
* tribalisme (Rwanda), nationalismes (1 ère guerre mondiale) et autre guerres pour le pouvoir
* idéologie a-religieuses ou athées (la Terreur, nazisme, communisme)
2) souvent, les religions et leurs représentants ont joué un rôle de frein face à la guerre des laïcs (edit contre l’arbalète malhreusent non respecté, trêve de Dieu), de médiateurs (par exemple, l’arbitrage du pape en décembre 1978, évitant une guerre entre le Chili et l’Argentine) ou de lutte contre les régimes tyranniques (J-P II contre le communisme, Timor oriental)
3) Les religions (tout comme certaines philosophies ou idéologies),
Ceci est en contradiction avec le nihilisme hédoniste de nos sociétés occidentales sécularisées.
4) Enfermer toutes les religions dans le même sac n’est pas honnête intellectuellement, c’est l’archétype même de l’amalgame.On ne peut décemment mettre au même niveau la religion aztèque (sacrifices humains) et bouddhisme.
La critique doit nénmaoins se faire mais les jugements envers ls religions doivent donc se faire de manière différenciée, en évaluant la capacité de s’adapter à la modernité (exemple : « Donner à César ce qui est à César... » pour le christianisme, charia pour l’Islam), le message véhiculé par leur fondateur (« Aimez-vous les uns les autres » ou « Tuez les mécréants ») et le bilan de leurs adeptes (en bien et en mal, en valeur relative par rapport au nombre de leurs adeptes) suivant les époques.
5) Il ne me viendrait pas à l’idée de récuser la République sous le prétexte de la Terreur, ni la science sous prétexte de la production d’armes (chimiques, nucléaires...), ni la gauche sous prétexte de stalinisme, ni la droite sous prétexte de fascisme. Toute grande idée amène des excès et/ou des extrémistes.
Je crois qu’Il y a aussi la tentation de se dire : « regardez, bon d’accord, je n’aime pas l’Islam, mais je ne suis pas sectaire, voyez, je n’aime pas non plus les autres religions, je ne suis pas seulement islamophobe »
Un agnostique