J’aime beaucoup le « cette recherche montre seulement qu’il existe un lien entre le niveau de QI et ces évolutions ». Il montre mieux qu’un raisonnement élaboré que l’auteur ne sait pas la différence entre une statistique et une relation.
En utilisant le rapprochement entre les chiffres d’un sondage et des critères retenus (pourquoi ceux-là ? il y en a plein d’autres, dont une bonne partie ont les mêmes évolutions, je le parie, que ceux-là !) comme base du raisonnement, on n’aboutit qu’à la tautologie la plus absurde.
Le commentaire de la statistique est précisément l’inverse : à partir d’un raisonnement et sur la base des chiffres, on aboutit à une conclusion. Ici on part d’un présupposé fondé sur des chiffres et on en tire des conclusions.
Si en revanche on avait fournit un travail théorique et pratique établissant un lien entre « athéisme, comportement libéral, exclusivité sexuelle chez l’homme » et le QI, alors ces chiffres auraient été une illustration, un parachèvement, une base de données permettant d’évaluer la solidité du lien entre les deux. Mais là non.
Avec de tels raisonnements, on arrive à des conclusions assez surréalistes du genre « être roux amène à être plus doué en mathématiques » et autres simagrées.
L’article de l’auteur aurait dû s’arrêter à "les personnes qui sont libérales, athées
et pour les mâles conservent une exclusivité féminine ont en moyenne un
QI plus élevé que les conservateurs, religieux et « infidèles »." plutôt que de théoriser un lien entre ces deux phénomènes.